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Presentation
du cours
L'initiateur
de ce cours de lecture des hiéroglyphes est le
défunt Professeur Max Guilmot, Docteur en
philosophie et lettres et égyptologue. Il avait
émis le souhait que son oeuvre de vulgarisation
scientifique lui survive, en mettant à la portée
de tout un chacun une science qu'il avait lui-même
reçue de l'égyptologue belge Jean Capart dans les
années 1930.
Jean
Capart a eu à coeur de faire partager sa passion
pour l'Egypte ancienne aux jeunes gens qui
fréquentaient les galeries des Musées Royaux d'Art
et d'Histoire au Cinquantenaire. C'est à la
faveur d'une rencontre dans la section
égyptologique qu'il a initié Max Guilmot, alors
adolescent, à l'égyptologie. Le jeune étudiant a
ensuite su tirer parti des leçons du maître ...
"On connaît tout de
la religion égyptienne, tout, sauf
l'essentiel : son âme."
Jean
Capart à Max Guilmot (extrait de "Message
spirituel de l'Egypte ancienne", p. 21)
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M. Guilmot
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Il faut
remonter à juillet 1980 et se transporter à Bruxelles pour
retrouver l'origine de ces cours, dispensés à l'époque par
le professeur Guilmot lui-même à destination d'un public
d'amateurs. Notre Cercle d'Egyptologie, qui en est
le prolongement, a vu le jour en 1997, deux années après
le décès du professeur.
Le contenu des
cours a beaucoup évolué, mais l'esprit demeure
intact. Ils font le tour de la grammaire égyptienne
en évitant les écueils des cas trop particuliers. Il
en résulte une matière accessible à tous sans pour cela
avoir suivi une formation particulière. Ils sont
donnés en termes simples sans exclure une rigueur
indispensable, garantie par le parcours des enseignants,
formés à l'Université de Strasbourg et à l'Institut Khéops
de Paris.
Max Guilmot a
su sélectionner des extraits de la littérature égyptienne
très particuliers, rares et propres à nous faire découvrir
la pensée d'une élite raffinée et en avance sur son
temps. Nous sommes heureux de pouvoir les partager
aujourd'hui.
Savoir comment
s'exprimaient les Egyptiens, c'est approcher leur
pensée. La connaissance de leur écriture et de ses
schémas nous permet de saisir les nuances dans
l'expression des idées religieuses, philosophiques et
morales. Nombre de mots égyptiens ne devraient pas
être traduits seulement par un mot en français, mais par
une périphrase. Par exemple, comment évoquer Maât
sans parler de la Vérité, de la Justice et de l'Harmonie ?
Parallèlement
à cette découverte de la langue, la découverte de la
pensée égyptienne nous permet de mieux apprécier la
civilisation de la vallée du Nil dans tous ses
aspects. Nous évoquons par exemple des événements
historiques comme la fameuse bataille de Qadesh où Ramsès
II a affronté les armées hittites, la construction des
pyramides ou les expéditions commerciales. Nous
voyons également des extraits des "Sagesses", recueils de
savoir-vivre et de réflexions philosophiques.
L'art lui-même, dans toutes ses
expressions, est influencé par la façon de
penser. Nombre de chefs-d'oeuvre que nous
admirons dans les musées sont composés de signes
qui peuvent être lus et acquièrent alors une
dimension insoupçonnée. Le bijou ci-contre
provient de la tombe de Toutankhamon. On
admire le travail d'orfèvrerie. Mais les
éléments qui constituent ce bijou sont les signes
qui écrivent son nom de couronnement :
Neb-Kheperou-Ra, qui signifie "Maître des
transformations de Ra". Petit à petit, vous
apprendrez à décoder ce type de message. |
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"Une
lettre te conduira à un mot, un mot à une phrase et
une phrase au tout."
Jacques-Joseph
Champollion à son frère Jean-François, lettre datée du
14 juillet 1809
Les cours
s'étalent sur deux années. Après celles-ci, nous
vous proposons de nous retrouver cinq dimanches après-midi
par an. Vous recevrez alors un extrait de texte et
son vocabulaire et vous aurez environ 2 mois pour en faire
la traduction. Nous comparerons ensuite les
traductions et discuterons de la grammaire et des idées
évoquées dans ce texte. Mais chaque chose en son
temps ...
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